à propos du projet de surtaxe bancaire de 10 % des bénéfices (dont le principe est bon, mais pas le fonctionnement, les banques ont tout de suite dit qu’elles répércuteraient aux clients…)

La ministre s’oppose à un amendement voté par la commission des Finances à l’Assemblée nationale qui relève de 10% l’imposition des bénéfices des banques. « Je ne me suis pas battue avec vigueur depuis deux ans et demi pour développer l’attractivité de la place financière de Paris et pour développer l’encadrement des bonus pour tout gâcher en un instant sans argument sérieux« , répond-elle.

« Il n’est pas question de prendre une mesure à caractère national qui plomberait le système bancaire français, qui s’est bien comporté pendant la crise« , poursuit Mme Lagarde.

http://tempsreel.nouvelobs.com/depeches/societe/20091019.FAP8894/lagarde_veut_demander_aux_banques_dassumer_les_frais_de.html

Et M. Copé

« Nous sommes en période de reprise, nous n’allons pas taxer les banques au moment où elles vont mieux ».

http://tempsreel.nouvelobs.com/actualites/economie/politique_eco/20091025.OBS5763/lump_tente_de_sortir_du_cafouillage_sur_la_taxation_des.html

On les taxera quand elles iront mal alors ?

La Fédération Bancaire Française  dénonce les projets d’alourdissement de la fiscalité qui pénaliserait le secteur financier, clé du financement de l’économie et l’un des rares secteurs qui continue à recruter. Elle s’élève contre le projet de taxe additionnelle à l’impôt sur les sociétés voté par la Commission des finances de l’Assemblée nationale.

Si cette disposition était adoptée, elle réduirait la compétitivité des banques françaises et de la Place financière de Paris, affaiblissant leur capacité à investir et à financer les entreprises et les particuliers, au moment où ils en ont le plus besoin.

 
Nicolas Sarkozy, interviewé par Le Figaro, ne s’est pas prononcé, mais a salué l’action « exemplaire » des banques, en ce qui concerne les paradis fiscaux et les bonus. L’aide que l’Etat a fourni aux banques lui a été « profitable », et la « polémique sur l’argent prétendu donné aux banques » est « dépassée », a-t-il dit.

En vingt-cinq ans, les effectifs de la fonction publique de l’Etat et des collectivités territoriales ont augmenté de près d’un million de postes. Sur la base des chiffres de la direction de l’administration de la fonction publique, la Cour des comptes relève que, malgré les transferts, les effectifs de l’administration de l’Etat sont passés de 2 173 169 en 1980 à 2 524 440 en 2006 (+ 16 %).

A partir de 2007, l’Etat a supprimé 61 600 postes – soit 78 000 postes disparus dans les ministères, dont l’éducation nationale, compensés par 17 000 créations dans les établissements publics administratifs.

La fonction publique territoriale est passée, elle, de 1 021 000 postes en 1980 à 1 662 501 en 2006 (+62,8 %). La croissance a été forte en 2007, avec 86 000 postes, dont 50 000 agents issus de l’équipement et de l’administration des collèges et des lycées. Hors transfert, la hausse a été de 2 % en 2007, notamment dans le secteur social.

A qui profite le système ?

Un interview d’André-Jacques Holbecq par Yves Michel.

« Il faut réduire la dette! ». On crie à la faillite! Tel un père qui demande instamment à ses enfants d’aller ranger leur chambre, notre gouvernement nous dit : « Assez de cette gabegie ! Il est temps de devenir sérieux, remettez vos prétentions sociales au tiroir, l’heure est au travail et aux économies ».

Ce qu’on ne nous dit pas, c’est qu’il y a une quarantaine d’années, l’État français n’était pas endetté, à l’instar de la plupart des autres nations, d’ailleurs. En moins de quarante ans nous avons accumulé une dette colossale qui avoisine les 1200 milliards d’euros ! Pourquoi ? S’est-il produit quelque chose qui a fait que l’on ait soudain besoin de recourir à l’emprunt, alors qu’auparavant on se suffisait à nous-mêmes? Et si tel est le cas, qui en bénéficie vraiment ? Qui émet la monnaie ?