La dernière blague du Point – extrait d’un article du Post.fr

carla Carla Bruni, conscience de gauche de Sarkozy... C’est le Point qui le dit, le chef de l’État dispose désormais à domicile d’une « conscience de gauche » (en fait, il paraît que c’est lui qui loge chez ladite conscience, dans un très bel hôtel particulier du 16e arrondissement de Paris, mais passons…)

Donc, la « conscience de gauche » existe.

Elle est grande, jolie et elle chante… Ouf… A première vue, elle n’est pas trop prise de tête pour celui qu’elle inspire. C’est pratique. Ca lui évite de lire (et non relire, notez bien la nuance) Marx et son « Capital », Jaurès et son « Histoire Socialiste de la Révolution Française », Clemenceau et sa « Mêlée Sociale », Alain et son « Citoyen contre les Pouvoirs », Mendès-France et son « Choisir », Blum et son « A l’Echelle Humaine », Mitterrand et son « Coup d’Etat permanent »…

Tous ces ouvrages sont certes utiles, mais un peu difficiles d’accès pour une conscience politique un peu fragile, nourrie récemment encore aux envolées lyriques d’Henri Guaino (Ah! le discours de Dakar sur l’homme africain! « Toi y en a pas conscient que toi avoir destin donc toi y en avoir Histoire, Coco! » Tellement conscience de gauche!), aux chansons de Didier Barbelivien, aux films de Christian Clavier-Jean Reno et aux traques d’enfants de sans-papiers de Hortefeux… On en conviendra, cette formation culturelle ne pouvait que mener à la recherche inlassable et résolue d’une conscience de gauche authentique, d’appellation contrôlée, et qui pouvait l’incarner en tous points sinon… Carla Bruni.

Cette évidence s’impose à tous désormais. Agnès Sorel, la Maintenon et la du Barry seront bientôt détrônées de la place usurpée qu’elles occupent dans les manuels d’Histoire.

Carla Bruni, la Rosa-Luxembourg de Karl Lagerfeld, la Jeannette Vermesh-Thorez de Galliano, la madame de Staël de Julien Clerc, l’Olympe de Gouges de Rachida Dati, Carla Bruni donc, est officiellement la « conscience de gauche » de l’actuel chef de l’Etat… D’ailleurs cette « conscience de gauche » n’a-t-elle pas défilé des années durant, très régulièrement, été comme hiver pour défendre la noble cause de Chanel, Dior et cie?

Elle se devait d’accomplir son destin auprès de l’actuel président de ce qui fut une république. Merci au Point de nous éclairer sur ce point là de notre actualité, car loin d’être un détail, cet aspect du règne de l’actuel chef de l’Etat méritait d’être relevé comme il convient, pour l’Histoire et l’édification des générations futures. Ceci sera consigné dans ces nouveaux manuels d’Histoire contemporaine que sont devenus « Voici », « Closer » et « Public ».

Voilà, voilà, voilà…

Et sinon, on va se moquer de nous encore longtemps?

Par Bruno Roger-Petit

Beau pamphlet – notez que j’aurais plus glosé sur le fait que la fortune de Carla Bruni soit estimée à environ 18,7 millions d’euros. Lors de son accession au poste de chef de l’Etat, Nicolas Sarkozy affichait plus de 2 millions d’euros d’actifs.

Enfin, moi, je me demande : mais qui est sa conscience de droite ?

Comme les suisses ont des journalistes, un article fort intéressant du Temps

Les doutes grandissent sur la frénésie de réformes de Nicolas Sarkozy      

FRANCE. Le signe d’un volontarisme intact ou une fuite en avant destinée à masquer la fin de la «rupture»? Interrogations.

Et une réforme de plus, une! Vendredi, Nicolas Sarkozy a détaillé son projet de réorganisation des hôpitaux publics. La veille, il avait dû rassurer les psychiatres, déstabilisés par ses plans concernant la prise en charge des malades mentaux. Mercredi, il dévoilait une réforme de la procédure pénale, qui remplacerait le juge d’instruction par un «juge de l’instruction», chargé de superviser les enquêtes au lieu de les mener lui-même.

Passé les six mois frénétiques de sa présidence européenne, le chef de l’Etat a retrouvé le rythme des débuts: une annonce par jour, dans les domaines les plus divers et parfois improbables. On attend déjà la réforme du permis de conduire (mardi prochain), un mini-remaniement du gouvernement (peut-être mercredi) et des mesures pour restructurer la presse écrite (bientôt).

La stratégie est connue : il faut occuper le terrain, ne pas laisser l’opposition souffler, dicter en permanence son agenda. Sauf que, cette fois, la technique semble atteindre ses limites. Les médias français, dans l’une de ces analyses politico-psychologiques qu’ils affectionnent, se demandent si le président ne s’est pas lancé dans une fuite en avant, destinée à masquer le manque d’ambition et de direction des réformes.

Signe qui ne trompe pas: son vieil ennemi, Dominique de Villepin, est sorti de son silence hier pour pilonner la «dispersion» de Nicolas Sarkozy. «L’hyperactivité n’est pas suffisante, a déclaré l’ancien premier ministre. Il faut donc un président capable de hiérarchiser les problèmes et de se consacrer à l’essentiel. Faire des images, c’est une chose, mais je crois qu’on a besoin de temps en temps de se recaler à la réalité.»

D’autres observateurs ont noté que Nicolas Sarkozy a dû reculer sur plusieurs dossiers : l’assouplissement du travail le dimanche (repoussé) ou la suppression de postes de professeurs (limitée). Quant à la «rupture», thème préféré du début de mandat, elle s’est faite rare dans ses discours.

Officiellement, bien sûr, le président ne lâche rien. «La rupture, c’est la réforme, et la réforme, c’est la rupture», explique son porte-parole Franck Louvrier. Cette semaine, Nicolas Sarkozy a même revendiqué le terme d’«omniprésident» dont l’a affublé la presse: «Je préfère qu’on dise ça de moi plutôt que roi fainéant», a-t-il expliqué devant les parlementaires de son parti. Mais son intervention n’a guère impressionné l’assistance: «C’était très convenu», estime un proche d’un dirigeant de la majorité.

Le coup de mou de début d’année est un peu une habitude chez Nicolas Sarkozy. L’an dernier, une conférence de presse ratée, centrée sur le nébuleux concept de «politique de civilisation», avait précipité sa chute dans les sondages.

Aujourd’hui, la popularité du président est à nouveau en hausse. Mais la critique sur sa méthode n’a rien perdu de son acuité: «Le problème n’est pas de faire beaucoup de réformes et de les faire vite, mais de les faire avec intensité et résultat, estime Hervé Mariton, un député qui fait figure de dissident au sein de la majorité. Un certain nombre d’entre nous le disent depuis le début du mandat, mais ça s’est aggravé et nous sommes plus nombreux à le penser.»

La crise financière est une autre source d’inquiétude. Nicolas Sarkozy a remporté la présidentielle de 2007 avec un programme d’inspiration essentiellement libérale. Aujourd’hui, il professe un «retour de l’Etat» qui fait grincer des dents une partie de la droite. Elle craint de voir réapparaître un vieux travers français: le président promet de réformer drastiquement les politiques publiques, avant d’y renoncer et de multiplier les dépenses destinées à acheter la paix sociale, ce qui creuse les déficits et la dette.

Dans le jargon politique, cela s’appelle la «chiraquisation». C’est la menace qui plane désormais sur la suite du quinquennat de Nicolas Sarkozy.

 Sylvain Besson, Paris
Samedi 10 janvier 2009

 Bien analysé, non ?

Source NouvelObs.com

Nicolas Sarkozy a-t-il vraiment besoin de nommer le président de France Télévisions ? A en juger par le reportage de France 2 (ci-dessous) sur la suppression du juge d’instruction, rien n’est moins sûr.

Pour traiter le sujet, jeudi, une équipe de journalistes de la chaîne a recueilli deux témoignages: l’un d’un opposant à la réforme, l’autre d’un partisan du projet. Tel est l’usage. On entendit donc le président de l’Union syndicale des magistrats, Christophe Regnard (anti), puis Thierry Herzog (pro), présenté comme “avocat”.

Et c’est là que le bât blesse. Car Thierry Herzog n’est autre que l’avocat du président de la République et de son épouse dans les affaires de la poupée vaudou et du Sac “Pardon !”.

Question: les reporters de France 2 savaient-ils à qui ils s’adressaient ?

 

Dans la série « les grands marronniers de quand on n’a rien à dire », voilà maintenant le « mais c’est incroyable, on meurt à l’hopital !!! ».

Bien sûr, la mort d’un bébé à cause d’une erreur de flacon est dramatique.

Bien sûr, le fait de ne pas trouver de place rapidement en réanimation est atroce.

Mais est-ce bien une raison pour faire de ces faits divers une ouverture des JT, et des invités, et de la politique, etc.

L’hôpital manque de moyens, c’est sûr. Je ne comprends pas pourquoi on a énormément codifié des obligations de repos pour les salariés (et même pour les fonctionnaires c’est dire) alors qu’on n’est pas choqué par un chirurgien qui va devoir travailler pendant 70 heures d’affilée, en enchaînant les gardes… Si on n’accepte pas qu’une carte grise soit mal faite, pourquoi n’a-t-on pas la même exigence pour des opérations ? (JE NE VEUX PAS être opéré par un chirugien qui n’a pas dormi depuis 40 heures !!!)

Toutefois, le gros problème de l’hôpital reste un problème de manque d’organisation, de manque de regroupement, que les politiques refusent souvent. Et puis on a juste un déficit annuel de 20 à 25 % des ressources, une paille quoi…

MAIS arrêtons-nous sur le second cas. Rappel des faits : un homme de 56 ans, victime d’un malaise cardiaque dans l’Essonne le 27 décembre en fin de soirée, n’a pas pu être admis en réanimation avant 6 heures du matin, faute de place dans les 27 établissements hospitaliers d’Ile-de-France contactés par le SAMU. Son décès est survenu au moment où il arrivait à l’hôpital Lariboisière (Paris).

Rappelons qu’être dans un véhicule du SAMU n’est pas très différent d’être dans un service de réanimation.

Rappelons que le taux de mortalité dans un service de réanimation est de 40 %. MAIS lisons les titres :

BREF, on voit que tout le monde copie l’AFP. Passe encore. Mais sommes-nous bien d’accord : « faute de » implique un lien de causalité direct, sous entendu « en réanimation, le patient ne serait pas décédé », ce qui est une imbécilité sans nom… Le patient a juste fait 3 infarctus dans la nuit, il avait le profil pour faite partie des 40 %…

Comme quoi un simple mot change beaucoup de choses…

Quelques chiffres plus sérieux, non rappelés dans ces affaires : chaque année, en France, les infections nosocomiales tueraient davantage de personnes que les accidents de la route ! 10 000 morts par an, peut-être (les chiffres varient de 4 000 à 12 000 personnes).  Ces maladies, qu’on dit nosocomiales, s’attrapent à l’hôpital. Elles sont provoquées par des bactéries qui s’attaquent aux plus faibles d’entre nous, lors d’une opération ou lors de soins post-opératoires. En clair, vous rentrez à l’hôpital pour un problème de santé et vous en ressortez avec un autre. 800 000 patients sont ainsi infectés chaque année. Des chiffres considérables et inquiétants mais qui sont trop souvent vécus comme une fatalité par le corps médical. « Le risque zéro n’existe pas ! » disent les médecins.

On en parle quand au JT ???

hopital-300x247 Faute de... réflexion ?

hopital-complet1 Faute de... réflexion ?

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Un violeur présumé remis en liberté à Paris


www.lefigaro.fr

Le 17 octobre, la cour d’appel de Paris a ordonné par erreur la libération de ce Français d’origine uruguayenne. Jorge Montes, 48 ans, devait être libéré jeudi, dans la soirée, et placé sous contrôle judiciaire. la suite d’une erreur, un détenu – accusé de viols, enlèvements et séquestration – devait être remis en liberté jeudi, dans la soirée. Dans un arrêt du 17 octobre, la chambre de l’instruction de Paris a infirmé au lieu de confirmer le jugement de première instance qui statuait pour le maintien en prison du prévenu.

Jorge Montes, un Français d’origine uruguayenne, âgé de 48 ans, déjà condamné en 2007 pour agressions sexuelles, était incarcéré à la centrale de Fresnes. Il avait demandé sa mise en liberté, que le juge des libertés et de la détention lui a refusée il y a deux semaines. Il a donc fait appel. Dans son arrêt, la chambre de l’instruction explique les raisons pour lesquelles sa libération ne lui paraît pas opportune, soulignant notamment les risques de réitération. «Son maintien en détention provisoire est nécessaire pour prévenir tout risque de pression sur les témoins ou les victimes encore traumatisées par les agressions sexuelles qu’elles dénoncent» écrit la chambre, ajoutant que «la détention est également l’unique moyen d’éviter tout renouvellement des infractions, dont le risque apparaît majeur au regard de la multiplicité des faits reprochés à l’intéressé visé par trois plaintes pour viol ou agressions sexuelles en l’espace de quelques semaines, de ses antécédents judiciaires, et des conclusions de l’expert psychiatre».

Mais à la suite de cette argumentation, d’une erreur de plume, la chambre «infirme» c’est-à-dire invalide l’arrêt de première instance. «Une erreur idiote» a-t-on commenté au parquet de Paris.

Cette erreur est-elle irréversible ? C’est l’analyse qu’avait faite la cour d’appel. Le parquet général s’est interrogé sur l’opportunité de procéder à une « requête en rectification d’erreur matérielle » et Nicolas Sarkozy lui a demandé vendredi de saisir la cour d’appel en ce sens. Deux arrêts de la Cour de cassation, de 1994 et 2007, présentent deux points de vue opposés. Dans le premier, les sages estiment qu’il n’est pas possible de revenir sur la chose jugée. Dans le second, ils semblent avoir conclu que c’était tout à fait réalisable. Finalement, vendredi soir, le parquet a décidé de déposer une requête de rectification d’erreur qui devrait être étudiée dans peu de temps par la chambre d’instruction.

Le président de la République s’est exprimé depuis Pékin sur un sujet qui fait scandale depuis jeudi soir. «C’est une décision invraisemblable», s’est-il exclamé.
«Je n’ai pas l’intention qu’on laisse libérer un violeur récidiviste simplement parce que quelqu’un a fait une erreur matérielle.» Il avait réclamé que « ette décision soit prise dès cette nuit» et, dès la fin d’après-midi, le parquet général a effectivement déposé une «requête en rectification». Une fois l’erreur corrigée par la chambre de l’instruction, Jorge Montes retournerait immédiatement en prison.

Alors, c’est évidemment regrettable, mais :

1°) pourquoi ça fait la une du 20 heures pendant 5 minutes ? Il est sûr qu’on va corriger l’erreur, et ma foi, est-ce vraiment plus grave qu’un chirurgien qui se loupe et entraine le décès d’un patient, comme cela arrive tous les jours ?

2°) pourquoi les media laissent-il à penser que sans super Sarko, le pays ne marcherait pas ?

3°) pourquoi personne ne parle-t-il des moyens ridicules de la justice ? Faute de moyens humains et financiers l’institution judiciaire française est sur le fil, avec des risques de dysfonctionnement omniprésents.

Le 8 octobre dernier, la commission européenne pour l’efficacité de la justice (CEPEJ) rendait public son rapport 2008 dans lequel, elle compare les systèmes judiciaires de 43 pays du Conseil de l’Europe. La France figure avec la Finlande en queue de peloton. Le classement n’a rien d’alphabétique. La patrie des droits de l’Homme apparaît comme l’un des États européen qui consacrent la plus faible part de son budget à la justice (0,19 % du PIB, 35e rang). Moins, beaucoup moins que l’Arménie, Andorre, la Moldavie ou la Roumanie. Difficile de faire bien quand le ratio par français en moyens financiers ou humains est nettement inférieur à celui de nos voisins. En moyenne l’Etat Français dépense deux fois moins d’argent par habitant pour la justice que l’Allemagne ou la Grande-Bretagne. Pour 100 000 habitants, l’Allemagne dispose de 24 juges, la Belgique 15 et la France 11,9 juges. Côté greffier par juge, tout aussi indispensable au bon fonctionnement de l’institution, comme le rappelle l’affaire mise en avant par les médias, notre pays se classe au 38e rang sur 41…

Alors les rodomontades, c’est bien, mais les solutions, c’est pour quand ?

« La politique est l’art de se servir des hommes en leur faisant croire qu’on les sert. » [Louis Dumur]

« La politique est l’art de mentir à propos. » [Voltaire]

« L’art de la guerre est de détruire les hommes comme la politique est l’art de tromper. » [Jean le Rond d’Alembert]

« Ce ne sont pas les chantiers qui manquent mais la volonté politique. » [Daniel Gluckstein]

« La politique est l’art d’empêcher les gens de se mêler de ce qui les regarde. » [Paul Valéry]

supersarko CDG 06 : Mais comment diable le pays fonctionnait-il avant Sarko ?