CDG 35 : Psy
- 21/12/08
- 0 commentaire
- Non classé
- Trackback
Il est partout !
Un fou sévit, hop, une loi ! Encore plus rapide que Lucky Luke pour dégainer son nouveau code pénal que l’encre de la dernière modification n’est même pas sèche… Et je ne parle même pas de gros mots comme décrets d’application – mais nous y reviendrons…
L’Elysée a annoncé, jeudi 13 novembre, que Nicolas Sarkozy a demandé aux ministres de l’Intérieur, de la Justice et de la Santé de lancer une réforme de l’hospitalisation psychiatrique, après la mort d’un étudiant poignardé mercredi par un homme échappé d’un hôpital à Grenoble, a annoncé l’Elysée.Lors d’une réunion à l’Elysée avec Michèle Alliot-Marie, Rachida Dati et Roselyne Bachelot, le chef de l’Etat a demandé « aux trois ministres de préparer sans délai une réforme en profondeur du droit de l’hospitalisation psychiatrique », a indiqué la présidence dans un communiqué.
Merci à Placide – Visitez son site !
Cette réforme devra permettre de « mieux encadrer les sorties des établissements« , « améliorer la surveillance des patients susceptibles de représenter un danger pour autrui, dans le cadre notamment de la création d’un fichier national des hospitalisations d’office« , et « clarifier le partage des compétences administratives dans le pilotage de ces dossiers », ajoute l’Elysée.
Il a annoncé un projet de loi que devra préparer sa ministre de la Santé Roselyne Bachelot sur l’hospitalisation d’office. Mesure-phare: la sortie, même temporaire, des patients hospitalisés de force sera désormais soumise à l’approbation finale du préfet. « La décision, ce doit être l’Etat ou dans certains cas la justice, pas les experts« , [NDR Il peut y avoir une certaine logique, mais dit comme ça, cela me fait froid dans le dos, en rapport avec certains pays ou l’Etat a beaucoup décidé des internements, seul…] a-t-il jugé. Même si « l’avis des experts est indispensable », « je ne suis pas pour une société d’experts« , a-t-il lancé devant une centaine de professionnels de la psychiatrie qui ont manifesté une certaine désapprobation.
Merci à Delucq – Visitez son site !
« Les malades potentiellement dangereux doivent être soumis à une surveillance particulière », « certains patients hospitalisés sans leur consentement seront équipés d’un dispositif de géolocalisation » capable de donner l’alerte en cas de fugue, a-t-il annoncé et des chambres d’isolement seront également aménagées.
Beaucoup de médecins ont marqué leur réticence face à l’accent mis sur la surveillance et les malades hospitalisés sous la contrainte. Le Pr Jean-Pierre Olié, chef de service hôpital Sainte-Anne de Paris, a jugé « surprenant » la surveillance du patient par GPS, qui relève selon lui de la « confusion entre délinquance et maladie ».
Plus tôt, le chef de l’Etat avait fait part de sa « consternation » devant la mort de l’étudiant et exprimé « sa sympathie très attristée aux parents et à l’entourage de la victime ».
Cet étudiant-chercheur d’une école d’ingénieur est décédé dans la soirée de mercredi, vers 22h45 au CHU de Grenoble qui l’avait admis dans un état critique, après qu’il eut reçu un coup de couteau dans le ventre. Ses blessures ont été provoquées par un homme de 56 ans qui s’était échappé d’un hôpital psychiatrique où il était placé d’office après des faits similaires.
L’équipe médicale de l’hôpital où était interné le déséquilibré, n’avait pourtant observé aucun signe laissant « présager qu’il allait commettre » de tels « actes », avait déclaré à RTL le directeur de l’hôpital de Saint-Egrève (Isère).
« Rien, en ce qui concerne l’équipe médicale, qui a observé ce patient ces derniers temps, ne laissait présager qu’il allait commettre des actes de la nature de ceux qui lui sont reprochés aujourd’hui », avait déclaré le directeur, Michel Gellion, peu avant le décès de l’étudiant.
Merci à Grémi – Visitez son site !
« L’équipe médicale estimait qu’il y avait nécessité de le réhabiliter dans le sens où il faut le réhabituer à vivre dans la cité », avait-il poursuivi.
Mercredi, l’homme, qui souffrirait de schizophrénie, a fugué, pris un bus pour Grenoble, acheté un couteau avant de frapper le premier passant venu, un étudiant de 26 ans. Par le passé, il avait déjà commis trois agressions du même type, blessant grièvement trois personnes.
L’homme serait l’auteur de trois faits similaires par le passé, qui auraient abouti à son placement d’office en hôpital psychiatrique. En 1989, il a poignardé dans le ventre un clochard à Grenoble, en 1995 un autre passant dans la ville après s’être échappé de l’hôpital, puis en 2006 un résident d’une maison de retraite de Miribel-les-Echelles (Isère).
Clairement, l’acte est attroce. La réaction du personnel médical l’est aussi, qui s’étonne que ce malade ait récidivé une quatrième fois…
Les soins psychiatriques sont à l’évidence à reformer.
MAIS :
- pourquoi c’est toujours Sarko qui s’occupe de tout ?
- pourquoi c’est toujours suite à un fait divers qu’on veut traiter un problème ?
- a fortioti dans l’urgence ?
- et surtout, comment dire, rarement dans le sens d’une amélioration des libertés publiques (mais oui, ne pas se prendre un coup de couteau est aussi une sacrée liberté publique !)… ?

