Chronique de Jacques Julliard sur la réforme des collectivités

DANS LES COULISSES DE LA COMMISSION BALLADUR
« Edouard, Clochemerle et moi »

Le rapport sur les collectivités locales présenté par l’ancien Premier ministre crée la polémique. Jacques Julliard a participé à ses travaux. Il a tout vu et tout noté. Aujourd’hui, il raconte

Toute information est une déformation. Cela, je le savais de longue date. De là à imaginer les torrents d’approximations, de contrevérités, voire de falsifications pures et simples à quoi la presse allait donner cours à l’occasion de la sortie du rapport du comité Balladur sur les collectivités locales, cela, je n’aurais osé le faire. Cette expérience restera pour moi une étape décisive dans la réflexion sur les perspectives terrifiantes pour la liberté d’un monde totalement dominé par internet et par la rumeur.

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canard Des contre-pouvoirs : La Cnil bleu horizon Article de grand intérêt de David Fontaine dans l’excellent Canard enchaîné du mercredi 4 mars 2009.
 

Sarkozy l’avait promis-juré pendant sa campagne présidentielle de 2007 : il allait « renforcer les moyens de la Cnil pour qu’elle puisse répondre efficacement à ses missions« … C’est chose faite : mais au lieu de crédits sonnants et trébuchants, le « renforcement » en question est surtout doctrinal et consiste à injecter des “moyens” humains dans la stricte ligne gouvernementale, en nommant de nouveaux membres très politisés.

La Commission nationale de l’informatique et des libertés, créée en 1978, c’est ce poil à gratter citoyen institué pour contrôler les dérives et les délires des fichiers informatiques et de la vidéosurveillance, et garantir en principe à tout un chacun un droit d’accès et de vérification. Malgré des moyens en peau de chagrin, c’est encore la Cnil qui a joué cet été les vigies de la démocratie face au nouveau fichier Edvige, version subrepticement élargie de celui des RG. La commission a obligé le gouvernement à dévoiler son projet de fichier tentaculaire recensant élus, syndicalistes, religieux mais aussi membres d’associations, à raison de leurs comportements et de leurs déplacements…

Or la Commission proprement dite est composée de 17 membres répartis comme suit : 2 sénateurs, 2 députés et 2 membres du Conseil économique et social ; et aussi 2 conseillers d’Etat, 2 conseillers à la Cour des comptes et 2 magistrats à la Cour de cassation. Et enfin 5 “personnalités qualifiées” issues de la société civile.

Ce sont justement ces cinq personnalités qualifiées (ou « PQ », sic !) qui viennent d’être renouvelées en février : résultat, elles sont désormais toutes UMP ou apparentées. Parmi elles, le gouvernement a carrément nommé le sénateur Nouveau Centre Jean-Paul Amoudry. Or si la loi a prévu qu’il y ait quatre parlementaires dans la Commission, ce n’est pas pour que l’on y ajoute un cinquième. Cela pourrait même être un cas de violation du texte, voire de transgression de la séparation des pouvoirs !

Deux autres « personnalités qualifiées » appartiennent, elles, directement à l’UMP : Claire Daval, avocate qui a figuré sur la liste de Sébastien Huyghe (député UMP du Nord, par ailleurs membre de la Commission) à Lille. Et Dominique Richard, ex-député de Maine-et-Loire et conseiller régional UMP. Enfin les deux derniers de ces cinq nouveaux membres ont appartenu à des cabinets ministériels sous Balladur : la conseillère d’Etat Isabelle Falque-Pierrotin fut dircab’ adjointe de Toubon à la Culture entre 1993 et 1995 ; et Jean-Marie Cotteret, membre renouvelé depuis 2004, fut conseiller de Méhaignerie, garde des Sceaux.

En ajoutant à ce sympathique « Club des cinq » les trois parlementaires de droite sur les quatre nommés de droit, et en décomptant les deux autres ex-membres de cabinet de droite et un ancien trésorier de l’UDF, cela porte à 11 sur 17 les membres de la Commission d’avance acquis aux positions du gouvernement. Pratique, non ? Mieux, le président de la Cnil depuis 2004, le sénateur du Nord Alex Türk, a composé à sa main la Commission restreinte de 6 membres qui inflige les sanctions. Il y a fait nommer le député UMP déjà évoqué Sébastien Huyghe, qui fut son étudiant à la fac de droit de Lille, ainsi que l’avocate Claire Daval, qui ont figuré tous deux sur la liste aux municipales de Lille…. Autrement dit, deux proches et voisins nordistes sur lesquels Türk a la haute main. Si l’on ajoute Cotteret, également de droite, cela lui fait une majorité absolue dans cette formation restreinte. Verrouillez, cadenassez, il en restera toujours quelque chose.

Extraits de Courrier International :

joseph-nye Le “soft power” est-il de retour ?  Barack Obama exerce un immense attrait dans le monde entier. Cela suffira-t-il à restaurer la capacité d’influence et de persuasion des Etats-Unis ? Le point de vue de l’inventeur de l’expression soft power, Joseph Nye.

Qu’est-ce que le soft power ? Et quel rapport avec la détérioration de l’image des Etats-Unis à l’étranger ?
Joseph Nye : Si l’on considère la puissance comme la capacité pour un Etat d’obtenir ce qu’il veut d’autres Etats, il y a trois façons d’y parvenir : par la menace (le “bâton”), par la récompense (la “carotte”) ou encore par la séduction, en amenant les gens à vouloir la même chose que vous. C’est cela le soft power, c’est la capacité à obtenir ce que l’on veut par la séduction, plutôt que par la coercition ou la récompense.

La séduction comme instrument de la puissance.
C’est cela. Les Etats-Unis ont toujours eu beaucoup de soft power, et cela découle de la culture, des valeurs et des politiques américaines, quand elles sont jugées légitimes par les autres pays. Mais ces huit dernières années, notre attractivité a décliné de façon spectaculaire, comme l’ont montré des enquêtes d’opinion un peu partout dans le monde. Je dirais qu’il y a eu une déperdition de notre soft power. […]

La distinction est claire. Pouvez-vous nous citer des exemples d’administrations américaines ayant usé avec succès du soft power ?
Durant la guerre froide, nous avons beaucoup fait pour promouvoir la culture et les valeurs américaines de l’autre côté du Rideau de fer. Le président Eisenhower croyait aux vertus du soft power, même s’il n’utilisait pas le terme, puisqu’il n’avait pas encore été inventé. Mais il disait souvent qu’à choisir entre un nouveau bombardier et une nouvelle émission de radio, il préférait la radio. Et à long terme, cela a marché. […]

Vous avez écrit que, à l’ère de l’information, le soft power gagne en importance relative par rapport au hard power. Pourquoi ?
Par le passé, on pensait la puissance en termes de puissance militaire. Quand le grand historien Paul Kennedy écrit sur l’Europe au XIXe siècle, il définit une grande puissance par sa capacité à gagner une guerre. Mais, au XXIe siècle, il est presque aussi important de gagner la bataille de la communication que la guerre. Ben Laden en est un bon exemple. Il se sert très habilement de la vidéo, de la télévision et d’Internet pour raconter son histoire. D’accord, c’est une histoire atroce. Mais elle a de l’attrait. “Comment un homme caché dans une grotte en Afghanistan peut-il remporter la bataille de la communication contre la première société de communication du monde ?”, s’est demandé un jour le diplomate Richard Holbrooke. C’est entre autres parce que nous ne savons pas raconter notre histoire. […]

Dans un entretien paru précédemment dans Guernica, William Schulz, alors directeur d’Amnesty International Etats-Unis, parlait de ce qu’il appelle l’“escorte de la terreur” [terror retinue]. Il s’agit de gens qui ne commettent pas directement d’actes terroristes contre les Etats-Unis, mais qui expriment leur mécontentement à l’égard de la politique américaine en apportant leur soutien à des terroristes. En affirmant aussi clairement le hard power américain, c’est comme si nous obligions les Irakiens et les Afghans à prendre parti. Quand nous lâchons des bombes à fragmentation qui ratent leur cible, il n’y a rien d’étonnant à ce que certains d’entre eux disent : “Je suis du côté de mes frères musulmans”, ou “de mes voisins” ou encore “de ceux qui nous protègent contre une énième agression étrangère”. Cela ne rejoint-il pas un peu l’article que vous avez publié en 2004 dans Foreign Affairs [“The Decline of America’s Soft Power”] et où vous évoquiez l’importance du soft power dans la guerre contre le terrorisme ?
Ce que Ben Laden cherche à faire, c’est radicaliser la communauté musulmane pour l’amener à croire à un choc de civilisations. Pour y parvenir, il a besoin d’aide, et nous-mêmes l’aidons à faire de nouvelles recrues. Plus nos actes choquent les musulmans ordinaires, plus nous l’aidons à recruter. C’est vrai que nous ne ferons pas changer Ben Laden de position par le soft power. C’est impossible, et il faut user du hard power contre lui. Mais ce n’est pas suffisant pour avoir le dessus : parce qu’il faut faire en sorte, comme l’a dit Rumsfeld, que ses nouvelles recrues ne soient pas plus nombreuses que ceux que nous parvenons à dissuader ou à tuer. Pour moi, cela veut dire qu’il faut parvenir à séduire les musulmans ordinaires pour qu’ils ne deviennent pas des recrues potentielles de Ben Laden. Voilà qui illustre bien le fait que l’on a autant besoin de soft power que de hard power si l’on veut finir par remporter la guerre contre le terrorisme.

Entretien de Joseph Nye avec Joel Whitney – Guancha 

Quand on parle de lucidité…

La Première dame de France, Carla Bruni-Sarkozy, a affirmé mercredi 11 février lors d’un déplacement au Burkina Faso n’être « pas prête pour une carrière politique », en expliquant devant la presse que « ce n’est parce qu’on a épousé un violoniste qu’on peut jouer dans l’orchestre« .

Ouf, au moins ça de pris…

Sinon, dans la lignée, un article du NouvelObs, heu, pour lequel je ne trouve pas de qualificatif, où Séguéla raconte la première rencontre du couple en novembre 2007… Intéressant pour cerner leur personnalité.

carla-150x150 Ah Carla...Le président pense déjà au futur: « Le 1er juin, tu vas chanter au Casino de Paris (…) ce soir-là, je serai au premier rang et nous annoncerons nos fiançailles. Tu verras, nous ferons mieux que Marilyn et Kennedy ».

Le lendemain, Sarkozy appelle pour remercier son amphitryon. Séguéla lui demande ce qu’il a chuchoté à l’oreille de la chanteuse: « Je lui ai dit: Carla, es-tu cap à cet instant, devant tout le monde de m’embrasser sur la bouche ? ». « Ils étaient programmés l’un pour l’autre », commente Jacques Séguéla.

Lu dans Ouest-France :

prefet-lucidité Sarkozy chahuté dans la Manche : après le préfet muté, c’est au tour du patron de la police.

Pas de bain de foule pour Nicolas Sarkozy et des chaussures et autres projectiles qui avaient volé au passage du cortège présidentiel, le Président avait marqué à plusieurs reprises son énervement hors caméra.

Alors que les réactions d’indignation n’arrêtent pas de tomber après l’annonce de la mutation-sanction du préfet de la Manche, Jean Charbonniaud, c’est maintenant au tour du Directeur départemental de la sécurité publique (DDSP), Philippe Bourgade de subir les foudres de l’Élysée.

Aujourd’hui c’est donc clairement l’heure des mises au placard. Dorés peut-être mais placard quand-même. Dans l’entourage professionnel des deux hommes on ne cache pas sa déception et son écœurement et côté politique à droite comme à gauche on n’est pas tendre. François Bayrou parle de « fait du Prince », le sénateur UMP et président du Conseil général de la Manche évoque « une dérive ».

A lire sur Ouest-France.fr

sarko-prefets sarko-prefets
Merci à Delize – Visitez son site ! et à Grémi – Visitez son site !
prefets-lucidité virer Virez-les tous...
Merci à Dilem – Visitez son site ! et à Delucq – Visitez son site !

prefets Virez-les tous...

Merci à Tartrais – Visitez son site !

Pour l’économiste Thomas Piketty, les très hautes rémunérations sont économiquement inefficaces et socialement injustes ; elles menacent la démocratie. Pour les faire reculer, il faut les imposer lourdement.

Source : extrait d’Alternatives Économiques de janvier 2009

piketty Il faut taxer fortement les très hauts revenusLes rémunérations observées en haut de la distribution des revenus ont effectivement atteint un niveau extravagant. C’est un gros problème, pour l’économie, pour la démocratie, et je pense malheureusement qu’on n’est pas près d’en venir à bout. […]

J’en suis venu à penser que la seule solution serait de revenir à des taux marginaux d’imposition quasi confiscatoires pour les très, très hauts revenus. Imposer des taux marginaux de 80 %, voire 90 %, sur les rémunérations annuelles de plusieurs millions d’euros me semble inévitable, incontournable. Cela prendra du temps, mais je pense qu’on finira par en arriver là. Comment en suis-je venu à ce point de vue qui pourrait sembler fruste ou simpliste ? […]

En constatant l’incroyable timidité des réactions publiques dans la situation présente : il nous faut injecter des dizaines, voire des centaines de milliards d’argent public dans les banques,alors que ces mêmes banques ont versé et continuent de verser des rémunérations colossales aux dirigeants l’origine de cette déconfiture…

Il est tout de même inouï que ce soit le même Henry Paulson, secrétaire au Trésor de l’administration Bush, qui soit chargé de gérer les dizaines de milliards d’argent des contribuables destinés à renflouer les banques américaines alors qu’il a retiré personnellement 400 millions de dollars durant les dix ans qu’il a passés à Goldman Sachs !

taux-imposition1-300x284 Il faut taxer fortement les très hauts revenusRappelons ici ce que fut la réaction publique après 1929, suite à l’accession de Franklin D. Roosevelt à la présidence des Etats-Unis. Quand Roosevelt est élu à la Maison Blanche, en 1932, le taux marginal est de 25 % ; les années 20 ont vu également une explosion des hautes rémunérations. En trois étapes, Roosevelt fait passer le taux marginal à 63 % en1932, 79 % en 1936, puis 91 % à partir de 1941, un niveau qui sera maintenu jusqu’en 1965, où il est ramené à 77 %. Et, quand Ronald Reagan est élu président, en 1980, le taux marginal d’imposition est encore de 70 %. C’est ainsi qu’entre 1932 et 1980, le taux marginal d’imposition applicable aux plus hauts revenus a été supérieur à 80 %, en moyenne. Pendant un demi-siècle. Et cela ne se passe pas en Union soviétique, mais aux Etats-Unis d’Amérique !

La leçon de cette histoire est que ce niveau d’imposition marginale n’a pas tué le capitalisme, ni mis au pas les droits de l’homme. Une leçon bonne à rappeler dans un moment où l’on nous explique, pour justifier le bouclier fiscal, que c’est un droit de l’homme fondamental de ne pas payer plus de 50 % d’impôts quand on perçoit des bonus de plusieurs millions d’euros. Eh bien, on a fait tout autrement durant un demi-siècle sans que le capitalisme et la démocratie s’en soient moins bien portés pour autant. Bien au contraire. […]

Je pense effectivement que le système rooseveltien avait beaucoup de vertus au vu du cycle que nous avons connu depuis le début des années 80. Il s’est traduit par une baisse massive de la progressivité de l’impôt aux Etats-Unis, puis dans les pays européens, suivie d’une explosion des hautes rémunérations et des inégalités salariales. Et il se conclut aujourd’hui en apothéose par cette crise majeure dont l’origine est clairement liée aux évolutions antérieures. Tout cela devrait nous faire réfléchir et je pense qu’on ne parviendra pas à mettre fin à cette logique sans modifier l’imposition. […]

L’enjeu n’est pas d’appliquer un taux d’imposition confiscatoire au premier cadre ou créateur d’entreprise dont les revenus sortent un peu de la moyenne. En 1932, le taux supérieur de Roosevelt s’appliquait aux revenus annuels supérieurs à 1 million de dollars de l’époque, soit 10 millions de dollars d’aujourd’hui ! A partir de 1941, le taux supérieur de 91 % s’est appliqué aux revenus supérieurs à 200 000 dollars de l’époque, soit 2 millions de dollars d’aujourd’hui, puis s’est stabilisé autour de ce niveau. Sans donner de seuil précis, l’idée est d’appliquer ces taux à des revenus véritablement très élevés et fixer ainsi une borne qui réduise drastiquement, à partir d’un certain niveau, l’incitation à se servir dans la caisse. […]

Le système est tel que quand vous vous engagez dans des opérations à haut risque et que ça marche, vous gagnez des millions,voire des dizaines de millions d’euros. Et quand ça ne marche pas, non seulement vous ne perdez rien, mais c’est l’entreprise qui paye, à travers la masse de ses salariés, ou pire, ce sont les contribuables qui sont mis à contribution. Pas besoin d’aller plus loin pour comprendre l’origine des comportements insensés observés dans la finance ces dernières années. […]

L’argument massue avancé par les défenseurs d’une faible fiscalité sur les très hautes rémunérations est qu’il faut récompenser les gens qui font vraiment fortune grâce à leur travail. Or, ces working rich sont-ils plus efficaces ? Aucune étude ne permet d’étayer cette idée. De nombreuses études montrent au contraire qu’au-delà d’un certain niveau, les rémunérations des dirigeants ne sont guère corrélées aux résultats de leur action. […]

Enfin, quitte à me répéter, on ne peut pas faire l’impasse sur la crise actuelle : c’est tout de même la preuve patente que ces rémunérations astronomiques ont suscité des choix qui nous contraignent d’injecter des centaines de milliards d’argent public pour sauver le capitalisme. C’est une démonstration grandeur nature du caractère inefficace des bonus en tout genre et du fait que cette explosion des hautes rémunérations relève tout bêtement d’une captation pure et simple de la richesse parle groupe dirigeant. […]

Ce sont les comités de rémunération, formés eux-mêmes d’autres dirigeants, qui fixent les rémunérations des dirigeants. Ils observent la moyenne des rémunérations dans les autres entreprises et si le dirigeant est plutôt bon – et il n’y a pas de raison qu’il ne le soit pas car cela signifierait que ceux qui l’ont recruté et qui l’évaluent ne le sont pas –, on lui accorde un revenu plutôt au-dessus de la moyenne, ce qui fait mécaniquement monter celle-ci pour le plus grand bénéfice de tous. Il n’y a donc plus de point de référence objectif, ni de force de rappel. […]

Tout cela aboutit à une situation totalement insupportable du point de vue de la justice sociale. Comment pouvez-vous oser expliquer aux gens qu’il faut introduire des franchises médicales afin de faire des économies de quelques euros sur les remboursements de Sécurité sociale et, dans le même temps, dire qu’il faut absolument laisser la moitié de leurs revenus aux personnes qui gagnent des dizaines de millions d’euros ? C’est évidemment totalement impossible à comprendre, et même si cela ne concerne qu’un nombre relativement réduit de personnes, c’est clairement une menace pour le fonctionnement de la démocratie.

Sous les pavés l’Europe : 1968 – 2008 : débat Valéry Giscard d’Estaing / Daniel Cohn-Bendit

A l’occasion du quarantième anniversaire de Paris-Dauphine en décembre 2008, Valéry Giscard d’Estaing (ancien Président de la République) et Daniel Cohn-Bendit (député européen) ont livré leurs analyses sur l’Europe post 68 au coeur de la célèbre Université le temps d’une rencontre insolite, à laquelle j’ai assisté.

giscard-cohn Sous les pavés lEurope

Regards croisés sur la construction européenne, regards plus prospectif sur l’Europe de demain, devant l’ensemble des étudiants invités à les interpeller, ils ont confié leur expérience et leur approche de l’Union européenne sur trois grandes thématiques :

  1. 2008, l’Europe en panne ?
  2. L’Europe et la crise
  3. L’Europe demain, quelles valeurs, quelle ouverture au monde, quel rapport au monde ?

A regarder ici :

Source : http://www.lcpan.fr/emission/67479/video

P.S. ecoutez VGE pince sans rire à l’assemblée à la 27eme minute