Retour sur la crise actuelle…

Banques zombies et retour du culte du Vaudou, par Paul Krugman

21 janvier 2009 – La valeur boursière de certaines banques est aujourd’hui inférieure au total des aides de l’Etat qu’elle ont reçues, et pourtant l’apurement des livres de comptes est loin d’être achevé. A Washington, on semble envisager la création d’un établissement public destiné à débarrasser les établissements de leurs actifs pourris, aux frais du contribuable. Krugman s’insurge contre ce projet. Il reviendrait, dit-il à subventionner à nouveau des banques en état de mort clinique, mais ne garantirait pas pour autant leur assainissement. Ces montages incertains n’ont pour lui qu’une seule raison d’être : éviter à tout prix une nationalisation pourtant inévitable. Krugman le didactique nous explique pourquoi, à l’aide de l’exemple de la « Gotham Bank », inventée pour l’occasion.

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Roubini : les pertes peuvent atteindre 3600 milliards, le système bancaire US est virtuellement en faillite

21 janvier 2009 – Wall Street, combien de zombies ? Combien d’établissements seraient aujourd’hui en faillite sans l’apport répété de liquidités et les facilités mises en place par la Fed, qui leur permettent de continuer à exister alors que leur valeur liquidative est vraisemblablement largement dans le rouge ? Roubini estime que les pertes de l’ensemble du système financier US pourraient s’élever jusqu’à 3600 milliards, dont une moitié pour les banques. Or leur capitalisation agrégée n’est que 1400 milliards. Conclusion ? Le système bancaire US est virtuellement en faillite, avertit Roubini. Faut-il s’en étonner puisque les USA sont à l’épicentre de cette explosion de la bulle d’actifs douteux et de dettes irrécouvrables ? Mais les mêmes causes produisant les mêmes effets, Il n’y a pas lieu de croire que l’Europe serait à l’abri. La situation est la même de ce côté-ci de l’Atlantique, avertit Roubini, et les déboires récents des banques anglaises sont là pour confirmer ses dires.

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Evans-Pritchard : de sérieuses inquiétudes pour la Livre Sterling

21 janvier 2009 – Les mesures décidées en urgence à l’automne pour sauver les banques ont mis un terme à la panique. Mais elles n’ont pas résolu le problème pour autant. Elle l’ont simplement déplacé. Car des pans entiers du système bancaire sont virtuellement en faillite. A titre d’exemple, Roubini vient de chiffrer à 3 600 milliards le montant que pourraient atteindre les pertes aux USA, alors que la capitalisation totale des banques n’est que de 1400 milliards. Dans cette nouvelle phase, la question auxquels les Etats sont confrontés n’est plus le « too big to fail », mais « too big to save ». Lorsque les bilans des établissements pèsent plusieurs fois le PIB de la nation, aucune autorité ne dispose évidemment des fonds nécessaires pour éponger les pertes. Les seules solutions sont donc l’émission monétaire et/ou la dette. Les USA, forts du statut de monnaie de réserve du dollar, ont pu se permettre jusqu’à présent ces deux expédients sans en souffrir, personne n’ayant intérêt à une dévaluation du dollar qui provoquerait un raz de marée planétaire sur les réserves et les patrimoines. La Grande Bretagne, fière jusqu’à présent du rôle de « hub » de la mondialisation financière qui était le sien, ne dispose évidemment pas du même crédit que les USA. Et les craquements répétés ces derniers jours de son système bancaire affaiblissent la Livre. Mais elle est en plus confrontée à un danger bien spécifique : ses établissements sont massivement endettés en devise étrangère, à hauteur de 4400 milliards de dollars. Et là, la planche à billet de Sa Majesté n’y peut mais. Nos lecteurs connaissent Ambrose Evans-Pritchard et son penchant à la dramatisation. Mais les inquiétudes qu’il exprime ici ne sont pas surjouées. Le Royaume Uni traverse effectivement une passe fort délicate.

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Mais sa conlusion est subtile :

Les baby-boomers ont eu leur heure de pouvoir. La génération la plus gâtée de l’histoire a géré les affaires avec l’hédonisme qui la caractérise. Les conséquences sont encore à venir.

Pauvres idiots.

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