Un article proprement incroyable de Noam Chomsky, sur la conflit à Gaza : Clair, percutant, incisif, et lucide, forcément lucide…

« Exterminez toutes les brutes » : Gaza 2009 par Noam Chomsky

 En guise d’introduction proposée par le traducteur.

La question Israélo-Palestinienne ne date pas de l’Holocauste, le double langage non plus :

En Palestine, nous n’avons pas l’intention de nous attarder à considérer les souhaits des habitants actuels de ce pays … Les Quatre Grandes Puissances se sont engagées envers le Sionisme. Et le Sionisme, juste ou pas, bon ou mauvais, se justifie par une longue tradition, dans les nécessités du présent et dans les espérances du futur ; il a une importance bien plus profonde que les désirs ou que les préjudices ressentis par les 700.000 Arabes qui habitent ce pays à l’heure actuelle … Malgré tout le respect que l’on pourrait accorder au point de vue des autochtones, les Puissances n’ont pas l’intention de les consulter. En bref, en ce qui concerne la Palestine, les puissances n’ont pris aucun engagement qui ne soit à l’évidence faux, ni n’ont fait aucune déclaration politique qu’ils n’aient l’intention de renier, au moins quant à la lettre.

Extrait du rapport King-Crane (août 1919), exprimant les positions publiques des Grandes Puissances à travers la Société des Nations, ancêtre de l’ONU.

Si ce principe doit s’appliquer et si les voeux de la population de la Palestine doivent décider de ce qui doit être fait de la Palestine, alors il y a lieu de rappeler que sa population non juive (pratiquement les 9/10 du total) s’oppose énergiquement à l’ensemble du programme sioniste … Soumettre un tel peuple à une immigration juive illimitée et à une pression financière constante pour qu’il vende la terre représenterait une violation grossière du principe ci-dessus et, quand bien même elle satisferait aux formes de la légalité, une violation du simple droit des gens.

Dans son adresse du 4 juillet 1918, le président Wilson a posé le principe suivant comme l’un des quatre objectifs majeurs pour lesquels combattent les peuples associés du monde. “Le règlement de toute question, qu’il s’agisse de territoire, de souveraineté, d’arrangement économique ou de relations politiques, [doit se faire] sur la base de la libre acceptation de ce règlement par les gens directement concernés et non sur la base de l’intérêt ou de l’avantage matériel de n’importe quelle autre nation ou n’importe quel autre peuple qui viendrait à désirer un règlement différent au nom de son influence ou de sa supériorité dans le monde”.

Au même moment ; extrait d’un mémorandum privé adressé par Lord Balfour au Cabinet Britannique (août 1919).

La suite, l’excellent article de Chomsky traduit en français ici 

Bonne lecture !

P.S. si vous n’en avez pas eu assez, un article un peu plus ancien : Les terroristes voulaient la fin du monde

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