Que le pape prone l’abstinence et le fidélité, c’est une chose. Qu’il déclare que le problème du sida ne « peut pas être réglé » par la « distribution de préservatifs ». « Au contraire, leur utilisation aggrave le problème ». Selon lui, la solution passe par « un réveil spirituel et humain » et l’« amitié pour les souffrants ». Il a provoqué un tollé. La condamnation de ces propos est quasiment unanime. Ainsi, Alain Juppé considère que « ce pape commence à poser un vrai problème », Xavier Bertrand avoue être « tombé des nues en entendant ces déclarations », Daniel Cohn-Bendit a estimé « qu’il y en avait assez maintenant de ce pape », tandis que Jean-Luc Romero voit ces paroles comme « un message de mort adressé aux Africains. »

Quasiment unanime donc, car la ministre du logement Christine Boutin voit les choses sous un autre angle. « Je pense que ce n’est pas drôle de mettre le préservatif quand on fait l’amour ».

Merci Christine pour ton aide et le partagede ta longue expérience.

pape Peut-on excommunier un pape ?
Merci à Plantu

 

Edit : le titre de mon post a donné des idées…

Luzech. Le père Bessière a excommunié le pape !

Gérard Bessière : « Trop c’est trop, après la bévue de Ratisbonne et la création d’un prieuré par 4 prêtres intégristes ». Photo DDM, M. SalvetLe prêtre est « entré en résistance ». Le père Gérard Bessière, 81 printemps, de Luzech, est l’auteur d’une lettre qui est en train de faire le tour de la toile et du monde. « Je l’ai envoyé par internet à mes amis, qui l’ont eux-mêmes relayé ». Le titre provocateur du papier « J’ai excommunié Benoît XVI » trouvé par l’ancien journaliste de « La Vie », n’est sans doute pas étranger à cette médiatisation spectaculaire. « Hier, un quotidien italien titrait « Le pape excommunié par un prêtre français » », raconte, avec un gentil sourire, le vieux curé dont l’écrit a voyagé en Uruguay, Belgique et Brésil.

« J’ai excommunié le pape alors que lui venait de lever l’excommunication des évêques intégristes. Depuis fin janvier, j’ai cessé de nommer l’évêque de Rome dans la prière eucharistique. Pendant la messe, je fais une parenthèse… » Depuis sa chambre-bureau, où s’entassent les traités philosophiques et les ouvrages sur la religion, Gérard Bessière observe et critique l’appareil institutionnel de l’église. « J’use de ma liberté, je n’ai jamais été sanctionné cela tient au fait que j’aborde ces questions avec humour ». Ainsi, il se défend d’avoir inventé le silence autour de l’évêque de Rome : « Dans les églises anciennes, écrit-il, quand il y avait des chamailleries, on cessait de faire mention pendant la messe des camarades avec lesquels on était en pétard ». Le voici porté vers la tradition, mais c’est pour la bonne cause.

« Mouvance rétrograde de certains dignitaires du Vatican », « courant antisémite dans ce monde intégriste avec le cas Williamson », le prêtre n’enrobe pas son discours de précautions oratoires. « J’ai constaté le malaise de beaucoup de chrétiens, je suis un peu leur voix ».

Son ton libre lui vaudra-t-il des ennuis avec sa hiérarchie ? « Pourvu que je ne me fasse pas traiter de schismatique … » L’octogénaire s’en amuse d’avance.

Share and Enjoy:
  • Digg
  • Sphinn
  • del.icio.us
  • Facebook
  • Mixx
  • Google