Jusqu’ici, le déficit était chiffré à 57,6 milliards d’euros [NDR Non, mais ça ne fait que 37 % en plus !!!]. Mais le ministre du Budget y a ajouté les mesures du plan de relance. Un déficit à la mesure de « l’aggravation de la crise », justifie-t-il.
Le déficit budgétaire sera de 79,3 milliards d’euros en 2009, a annoncé le ministre du Budget, Eric Woerth, mercredi 17 décembre à l’Assemblée. Un déficit révisé, sans précédent, qui inclut les mesures de relance devant être votées en janvier, a-t-il précisé. Jusqu’ici, le déficit était chiffré à 57,6 milliards d’euros.
Les dépenses du plan de relance
« L’aggravation de la crise et les mesures que nous avons prises pour y remédier nous ont donc fait passer d’un déficit budgétaire de 52,1 mds au moment du dépôt du projet de loi de finances (fin septembre), à un déficit de 57,6 mds après la prise en compte des nouvelles prévisions macroéconomiques », a rappelé Eric Woerth à l’Assemblée.
« Vous le savez, je présenterai en Conseil des ministres vendredi avec Patrick Devedjian (le ministre de la Relance) un collectif 2009, afin de traduire le volet dépenses du plan de relance », a-t-il dit aux députés.
Les derniers amendements au projet de budget, votés mercredi, ont pris en compte le coût, pour 9,2 milliards, du volet fiscal de la relance (doublement du prêt à taux zéro, remboursement accéléré des impôts aux entreprises…). Le volet dépenses, pour 9,3 milliards, figurera dans un collectif budgétaire pour 2009, présenté vendredi en Conseil des ministres et en janvier au Parlement.
« Ces chiffres, nous les assumons. Les dépenses serviront à financer de l’investissement qui soutiendra la croissance », a poursuivi Eric Woerth.
« Il faudra enfin tenir compte des 3 mds d’euros nécessaires au financement du Fonds stratégique d’investissement. En l’incluant, le déficit budgétaire se monterait alors à 79,3 mds d’euros », a-t-il conclu.
M. Fillon avait estimé, lors des annonces faites par M. Sarkozy, que le déficit se creuserait à 3,9 % du PIB en 2009, mais serait ensuite ramené à 2,9 % en 2010, 1,9 % en 2011 et 0,9 % en 2012, avec un retour prévu à l’équilibre en 2014.
La prévision de croissance, à l’origine de 1 % à 1,5 % en 2009, a également été revue à la baisse. La ministre de l’économie, Christine Lagarde, ne l’estime plus que dans une fourchette de 0,2 % à 0,5 %.
De son côté, le président socialiste de la commission des Finances de l’Assemblée, Didier Migaud, a estimé que le déficit budgétaire total (Etat, Sécu, collectivités locales) va frôler les « 100 milliards d’euros ». Soit près de 5% du PIB.
NOUVELOBS.COM | 18.12.2008
Ces chiffres sont juste… hallucinants !
Ils sont à replacer dans le contexte suivant
Les perspectives sont donc sombres:

Et le mot de la fin pour Delize, qui a si bien résumé la situation :
