Droit au logement (DAL) condamné à une amende de 12 000 euros pour avoir installé un campement de mal-logés

Source www.lemonde.fr

La condamnation de Droit au logement (DAL) à une amende de 12 000 € pour avoir installé un campement de mal-logés a suscité des réactions indignées. (NDR. Le procureur avait juste demandé la bagatelle de 39 000 € d’amende…). Le PCF estime que ce jugement est une « honte », et SOS Racisme s’inquiète d’une amende qui pourrait « mettre en péril les activités » du DAL. « La situation est surréaliste, estime la sénatrice (Verts) Dominique Voynet. Le problème, ce n’est pas l’encombrement de la voie publique par les tentes du DAL, c’est l’absence de logements et les promesses jamais tenues. »

Le tribunal de police de Paris a condamné le DAL, lundi 24 novembre, à 12 000 euros d’amende pour avoir commis quatre infractions de quatrième catégorie en « embarrassant la voie publique en y laissant des objets » plus de 300 fois. Ce texte du code pénal, qui concerne d’ordinaire l’abandon de gravats et de détritus, vise cette fois l’installation de 319 tentes et le dépôt de sacs de couchage, de couvertures et de bâches en plastique. « Considérer aujourd’hui qu’une tente constitue un débarras sur la voie publique est une injure », estime le porte-parole du DAL, Jean-Baptiste Eyraud.

Droit au logement qui, en dix-huit ans d’existence, a organisé des centaines de campements, était poursuivi pour la première fois. L’association, qui a décidé de faire appel, craint que cette amende menace son – fragile – équilibre financier. « Faute d’avoir découragé les mal-logés par la répression policière, l’Etat tente de couler financièrement l’association qui les a soutenus« , estime le DAL, qui a décidé de « faire appel à la solidarité ».

Le haut-commissaire aux solidarités actives, Martin Hirsch, a déclaré qu’il plaiderait pour que l’Etat renonce à l’amende. « Je fais partie de ce gouvernement, je ne peux pas le décider tout seul, mais c’est ma position et je la défendrai mordicus. On ne met pas à genoux ce genre d’associations en les condamnant à des amendes parce qu’elles ont fait ce type d’actions. » Sa collègue, Christine Boutin, ne paraît cependant pas choquée par cette condamnation. « Il ne faut pas faire de démagogie : s’il y avait eu l’année dernière un accident sur les femmes et les enfants sur le trottoir, les mêmes auraient poussé des hauts cris » (NDR : ben voyons, tous en prison, ça évitera les accidents – sauf les suicides. Ceci étant, je dis ça sans démagogie, hein…), a-t-elle affirmé.

Le tribunal de police de Paris a par ailleurs condamné Les Enfants de Don Quichotte à la confiscation de 198 tentes installées illégalement il y a près d’un an près de la Seine. En revanche, le tribunal n’a pas suivi la demande du procureur qui avait requis une amende 1 875 euros.

J’espère que la juge dort bien la nuit, au chaud… On en apprend plus sur elle sur Bakchich - un tel défenseur de l’ordre public mérite à mon sens une réelle publicité :

Dernier avatar – passé trop inaperçu – de cette décision de justice d’un tribunal de police : Michèle-Laure Rassat, la juge de proximité qui a frappé fort en condamnant le DAL à 12 000 euros d’amende, a un point commun de taille avec la ministre du logement Christine Boutin qu’elle connaît peut être depuis belle lurette : professeur de droit à la retraite, elle est proche des associations pro vie et pourfendeurs de l’IVG et feraille depuis 20 ans – sans succès – pour que soit reconnue l’existence juridique de l’embryon. Proche de la droite traditionnelle et sécuritaire, elle a entre 1995 et 2000 été chargée de plusieurs rapports et missions par Jacques Toubon alors garde des Sceaux puis Jean Tiberi sur le thème « Réflexions sur la création d’une police municipale à Paris ».

mlr CDG 26 : condamné à 12 000 € pour avoir sauvé des vies...
Promue chevalier de la légion d’honneur en 1995 puis officier en 2006, celle qui accepte qu’on la présente dans les colloques comme rien moins que (sic) « l’inventeur de l’idée d’indépendance du ministère public » en matière judiciaire s’en reconvertie en juge de proximité ; elle continue à ce titre à publier dans les revues spécialisées des analyses aussi remarquées que « Propreté canine : solutions juridiques envisageables en matière de déjections ». Encore un trouble à l’ordre public : après les sans-abris, les toutous !

Vive l’indépendance du ministère public en tous cas !

dal+3 CDG 26 : condamné à 12 000 € pour avoir sauvé des vies...Merci à Man

Pfff, c’est « Dalo » ça, encore un qui n’a pu se retenir une semaine !!!!

Jeudi matin, vers 10 heures, un ouvrier a découvert le corps sans vie d’un homme dans les toilettes publiques de la place du Pays de Retz, à Rezé, près de Nantes, selon Presse Océan.

L’homme, un sans domicile fixe, âgé de 42 ans, était, d’après plusieurs témoins, un « habitué des lieux ».

La victime était connue des services sociaux de la ville.

Selon Presse Océan « un médiateur était venu à sa rencontre pour lui proposer un hébergement ».

D’après la mairie, l’homme n’avait pas accédé à cette offre.

Il avait préféré rentrer « chez lui »…

sdf+nantes CDG 25 (suite) : Un SDF retrouvé mort dans les toilettes publiques
Chez lui, dans ces toilettes publiques où il est mort dans la nuit de mercredi à jeudi.

Souce (Le Post.fr)

Oui, je sais, je me répète :

« Je veux, si je suis élu président de la République, que d’ici à deux ans plus personne ne soit obligé de dormir sur le trottoir et d’y mourir de froid… » (Nicolas Sarkozy 18/12/2006)

Et justement, je me suis demandé : mais est-ce fréquent ces morts dans la rue ? On en parle 2 ou 3 fois à la télé l’hiver, mais a-t-on des chiffres ?

Et bien en fait, très peu. Je vous renvoie sur l’enquête de Rue 89, car officiellement On ne compte pas les SDF morts dans la rue. Ça n’est apparemment une priorité pour personne…

Alors, restent les associations. Et en particulier le Collectif Les Morts de la Rue, qui s’est donné cette mission.
mdlr_logo CDG 25 (suite) : Un SDF retrouvé mort dans les toilettes publiquesJe ne peux d’ailleurs que vous inciter à les soutenir (15 € l’adhésion annuelle, déductible à 66%, soit un cout net de 5 € par an…).

Mais, alors, quelle est la réponse à notre question ? De combien de morts de SDF dans la rue cette association a-t-elle connaissance ?

Et bien le chiffre est ahurissant : environ 250 décès de SDF dans la rue par an. Donc bien plus, cette association n’étant pas un organisme d’Etat. D’âge moyen 48 ans.

Plus encore, cette association, pour honorer leur mémoire, en tient la liste : alors oui, n’oublions pas par exemple :

  • James DENECHERE (mort à 43 ans à Orléans en janvier 2008),
  • Gwenaël LE FLOCH (mort à 22 ans à Nantes en février 2008),
  • Lucienne CHAGOT (morte à 53 ans à Herblay en mars 2008 ),
  • Norbert PRUNET (mort à 27 ans à Poitiers en avril 2008), Christophe
  • Joseph COCCO (mort à 27 ans à Paris en mai 2008),
  • Jean-Luc DELLIAUX (mort à 59 ans à Paris en juin 2008),
  • Franck DESCHAMPS (mort à 35 ans à St Nazaire en juillet 2008),
  • Dusan KANATOR (mort à 28 ans à Ajaccio en août 2008),
  • Christiaen AMARATHAS (mort à 48 ans à Paris en octobre 2008),
  • Jeremy FERREIRA (mort à 24 ans à St Nazaire en novembre 2008),
  • « une femme » (morte à 52 ans à Montpellier en novembre 2008),
  • Bruno MICHEL (mort à 68 ans au Havre, en décembre 2008)…

De nombreux n’ont, bien évidemment, même pas un nom à inscrire sur leur tombe…

Évidemment, « to be continued »…

La politique est l’art de mentir à propos. [Voltaire]

L’ennui avec nos hommes politiques, c’est qu’on croit faire leur caricature, alors qu’on fait leur portrait. [Sennep]

La politique est l’art d’empêcher les gens de se mêler de ce qui les regarde. [Paul Valéry]

Faire parler un homme politique sur ses projets et son programme, c’est comme demander à un garçon de restaurant si le menu est bon. [Jean Dutourd]

La politique est l’ensemble des procédés par lesquels des hommes sans prévoyance mènent des hommes sans mémoire. [Jean Mistler]

Les politiques eux-mêmes pensent comme nous de la politique ; ils sont les premiers à l’estimer ce qu’elle vaut ; c’est-à-dire à la mépriser. [Charles Péguy]

Dans la série, on vit une époque formidable, je vous renvoie sur le Blog de Maitre Eolas :

Le 24 novembre 2008, à 15h45, Monsieur Kurtishji, accompagné de deux policiers en civil, est venu chercher trois de ses quatre enfants (un scolarisé en primaire, deux en maternelle), en pleine classe, pour «un rendez-vous en préfecture», ont compris les enseignants.

«A 19h, on apprenait que la famille au complet était au centre de rétention de Lyon», rapporte une militante du Réseau éducation sans frontières de l’Isère. Prévenus, les permanents de la Cimade, seule association autorisée à entrer dans les centres de rétention, ont cherché les Kurtishji, sans succès. Dès le mardi matin, la famille avait été expulsée vers l’Allemagne, porte par laquelle elle était entrée en Europe.

[…]k%C3%A9pis CDG 22 : Des képis dans le préau

Était-ce à ce point urgent, le risque que cette famille reste malgré tout irrégulièrement en France était-il à ce point intolérable, pour faire débarquer des policiers au milieu de classes de maternelle ? L’élément de surprise s’imposait-il au point d’infliger ce spectacle à des marmots âgés entre 4 et 6 ans, de voir leur copain de classe partir entre deux policiers, comme un criminel, pour ne plus jamais revenir à l’école, sans même pouvoir lui dire au revoir ? C’est ça, qu’on apprend à nos enfants dès la maternelle ?

Avons-nous perdu la raison ?

Rebondissons donc sur le témoignage d’un professeur à Marciac :

Lundi 17 novembre 2008, 10h. 30, école des Métiers du Gers. Descente musclée de la gendarmerie dans les classes. Je fais cours quand, tout à coup, sans prévenir, font irruption dans le lieu clos de mon travail 4 gendarmes décidés, accompagnés d’un maître-chien affublé de son animal. Personne ne dit bonjour, personne ne se présente.

Sans préambule, le chien est lancé à travers la classe. Les élèves sont extrêmement surpris. Je pose des questions aux intrus, demande comment une telle démarche en ce lieu est possible. On ne me répond pas, j’insiste, on me fait comprendre qu’il vaut mieux que je me taise. Les jeunes sont choqués, l’ambiance est lourde, menaçante, j’ouvre une fenêtre qu’un gendarme, sans rien dire, referme immédiatement, péremptoirement. Le chien court partout, mord le sac d’un jeune à qui l’on demande de sortir, le chien bave sur les jambes d’un autre terrorisé, sur des casquettes, sur des vêtements. La bête semble détecter un produit suspect dans une poche, et là encore on demande à l’élève de sortir. Je veux intervenir une nouvelle fois, on m’impose le silence. Des sacs sont vidés dans le couloir, on fait ouvrir les portefeuilles, des allusions d’une ironie douteuse fusent. Ces intrusions auront lieu dans plus de dix classes et dureront plus d’une heure. Une trentaine d’élèves suspects sont envoyés dans une salle pour compléter la fouille. Certains sont obligés de se déchausser et d’enlever leurs chaussettes, l’un d’eux se retrouve en caleçon. Parmi les jeunes, il y a des mineurs. Dans une classe de BTS, le chien fait voler un sac, l’élève en ressort un ordinateur endommagé, on lui dit en riant qu’il peut toujours porter plainte. Ailleurs (atelier de menuiserie-charpente), on aligne les élèves devant le tableau. Aux dires des jeunes et du prof, le maître-chien lance : « Si vous bougez, il vous bouffe une artère et vous vous retrouvez à l’hosto ! »

Il y a des allées et venues incessantes dans les couloirs, une grande agitation, je vois un gendarme en poste devant les classes. J’apprendrais par la suite qu’aucun évènement particulier dans l’établissement ne justifiait une telle descente. La stupeur, l’effroi ont gagné les élèves. On leur dira le lendemain, dans les jours qui suivent qu’ils dramatisent. Ils m’interrogent une fois la troupe partie, je ne sais que dire, je reste sans voix. Aucune explication de la direction pour le moins très complaisante. Je comprends comment des gens ont pu jadis se laisser rafler et conduire à l’abattoir sans réagir : l’effet surprise laisse sans voix, l’effet surprise, indispensable pour mener à bien une action efficace, scie les jambes. Ensuite, dans la journée, je m’étonne de ne lire l’indignation que sur le visage de quelques collègues. On se sent un peu seul au bout du compte. Certains ont même trouvé l’intervention normale, d’autres souhaitable.

Je me dis qu’en 50 ans (dont 20 comme prof), je n’ai jamais vu ça. Que les choses empirent ces derniers temps, que des territoires jusque là protégés subissent l’assaut d’une idéologie dure. Ce qui m’a frappé, au-delà de l’aspect légal ou illégal de la démarche, c’est l’attitude des gendarmes : impolis, désagréables, menaçants, ironiques, agressifs, méprisants, sortant d’une classe de BTS froid-climatisation en disant : « Salut les filles ! » alors que, bien sûr il n’y a que des garçons, les félicitant d’avoir bien « caché leur came et abusé leur chien ». A vrai dire des marlous, de vrais durs n’auraient pas agi autrement.

C’est en France, dans une école, en 2008. Je me dis que ces gens-là, les gendarmes, devraient accompagner les gens, les soutenir, qu’ils devraient être des guides lucides et conscients. Au lieu de ça, investis d’un drôle de pouvoir, ils débarquent, on dirait des cow-boys, et terrorisent les jeunes…

Je ne vois pas ce que je pourrais ajouter de plus…

colleges+2 CDG 22 : Des képis dans le préauMerci à Troud

Oui, oui, chaque expulsion revient à 21 000 €, tout compris !

Cette estimation vient d’un dangereux gauchiste : Le sénateur UMP des Hautes Alpes Pierre Bernard-Reymond, de la Commission des Finances du Sénat.

Si, si, tout est là.

Donc, si vous avez bien suivi, pour chacun des 20 000 immigrés expulsés tous les ans, on dépense… plus que ce que gagne plus de 60 % des français en un an…

Mais comme c’est Sarko qui le veut….

Ce post est entièrement tiré de l’excellentissime blog de l’avocat Maître Eolas (c’est mal de copier, mais là, c’est trop énervant)

Devinette : Un homme dépressif assassine sa (probable) maîtresse, âgée de 43 ans et mère de deux enfants, avant de se suicider. Que fait l’assemblée nationale, celle là même qui a voté les peines planchers, la rétention de sûreté et le jugement des déments ?

Réponse : une minute de silence.

STRASBOURG (Reuters) – Le député UMP de Moselle Jean-Marie Demange s’est suicidé avec une arme à feu lundi matin à Thionville après avoir tué une amie, apprend-on de source judiciaire.

Agé de 65 ans, Jean-Marie Demange était l’ancien maire de Thionville, mandat qu’il avait perdu en mars. Le drame, qui s’est déroulé en partie sur le balcon du domicile de la jeune femme, a eu pour témoins plusieurs habitants d’un immeuble voisin qui ont alerté la police vers 11h45, a dit à Reuters le procureur de Thionville, Jean-François Mailhes.

« Une dispute violente opposait Jean-Marie Demange à cette jeune femme de 43 ans », a-t-il précisé. Après un échange de coups et un aller-retour à l’intérieur de la maison, le député a rejoint son amie sur le balcon et lui a tiré dans la tête avec un pistolet automatique. Il est ensuite rentré dans l’appartement où il s’est logé une balle dans la tête. Les deux protagonistes étaient décédés à l’arrivée de la police.

La victime était divorcée et mère de deux enfants.(…)

Les députés ont observé lundi après-midi une minute de silence à l’ouverture de la séance à l’Assemblée en mémoire de leur collègue disparu.

20070327-Assemblee_NAtionale10 CDG 15 : Le silence de la honte...

Qu’on me comprenne bien. Le suicide est un drame terrible, mais tout ceux qui décident de partir ne se sentent pas obligés d’emmener quelqu’un avec eux pour le Grand Voyage, surtout si cette personne est mère de deux enfants. Et un meurtre est un meurtre, fût-il perpétré par un député.

Cette minute de silence de la part de la représentation nationale est obscène. Et de la part d’une majorité qui vote des textes répressifs comme d’autres avalent des petits fours, ce geste sonne comme l’hommage de l’hypocrise au crime.

Billet écrit le 17/11/2008 à 20:26 par Eolas

L’information commence à dater un peu, mais bon, je souhaite en laisser une petite trace… Vive l’indépendance des magistrats…

On avait noté qu’Ingrid Betancourt, Dany Boon, (sic !!!) Guy Savoy ou Claude Lelouch faisaient partie de la promotion de la Légion d’honneur du 14 juillet, mais on n’avait pas prêté attention à un nom inconnu, celui de Nicole Choubrac

Nicole Choubrac était magistrate à Nanterre, vice-présidente chargée des affaires familiales au tribunal de grande instance de Nanterre, et elle a prononcé le divorce du couple Cécilia – Nicolas Sarkozy, à l’automne dernier. Elle a donc été nommée chevalier de la Légion d’honneur sur le contingent présidentiel.

La magistrate promue indique : « Je crois qu’il a apprécié que je n’en parle pas. Et Dieu sait si les journalistes m’ont sollicitée. Cela couronne des années de service public. »

Pendant plus de trois ans, Nicole Choubrac dans les Hauts-de-Seine a eu pour spécialité les divorces des people ou des grosses fortunes, avec des prestations compensatoires pouvant atteindre plusieurs millions d’euros… Service public bien spécifique !!!

Quant à Jacques Séguela qui avait organisé le dîner au cours duquel Nicolas Sarkozy a rencontré sa nouvelle épouse, Carla Bruni, il se voit élevé au rang d’officier de la Légion d’honneur…

Rappelons que la Légion d’Honneur récompense les mérites éminents militaires ou civils rendus à la Nation.

Source : http://www.mylittlebuzz.com/

Rappelons aussi qu’Isabelle Balkany a reçu le 27 mai des mains de Nicolas Sarkozy la légion d’Honneur. ..

Comité de soutien à Denis Robert

200 visites d’huissiers au domicile de Denis Robert, 30 procédures en cours…Face aux moyens colossaux de ses détracteurs, Denis Robert ne peut opposer que son énergie, ses livres et sa bonne foi. ça risque de ne pas suffire…

Qui a peur de Denis Robert ?

Depuis quelques jours, on peut lire dans nos quotidiens divers communiqués et un encart publicitaire grassement payé par une société financière qui accuse le journaliste Denis Robert de tous les maux. Etrange pratique que celle de ces organes de presse prestigieux qui se font payer pour passer (sans le moindre commentaire) un texte qui piétine allègrement le travail d’un confrère. Passons !

Une question reste sans réponse : comment est-il possible qu’au cœur d’une tourmente financière historique qui fait apparaître aux yeux des foules ébahies l’incompétence, l’irresponsabilité, la criminelle légèreté des dirigeants de toutes les banques du monde, ces hommes si importants qu’on voit courir à la porte des palais des Républiques pour mendier l’argent des contribuables, perdent leur temps et leur argent à tenter de museler un journaliste solitaire ?

Pour faire simple, rappelons que les chambres de compensation sont ces sociétés inventées par les banques pour simplifier et accélérer les transferts d’argent d’une banque à une autre. Mais aussi les enregistrer. L’outil est pratique. Il a un grave inconvénient : il identifie, et mémorise toutes les transactions interbancaires à travers le monde. Si la majorité de ces mouvements d’argent sont légaux, beaucoup recouvrent des activités criminelles. Et énormément finissent leurs courses dans des paradis fiscaux, à l’abri des regards importuns. La vulnérabilité du système et l’accès à l’information financière passent par ces chambres de compensation internationales.

Il suffirait que les juges aient accès à cette mémoire informatique pour relever le cheminement de l’argent de la fraude et du crime organisé. Il suffirait que cette menace existe pour que les fraudeurs à l’impôt, mais aussi les trafiquants de drogue, d’armes et d’influence retirent leur argent des banques.

Et ça, les banquiers ne le supporteraient pas. Voilà ce que Denis Robert répète depuis plus de dix ans, à travers ses articles, ses livres et ses films. Il faut abattre ce type. Ils sont légion à s’y employer.