Lu dans le Parisien

Vive émotion dans la petite ville de Floirac en Gironde. Selon les informations du quotidien régional Sud-Ouest, six policiers se sont rendus mardi après-midi devant l’école élémentaire Louis-Aragon pour interpeller deux écoliers, respectivement âgés de dix et six ans. Un déploiement de force de police qui a visiblement choqué la population locale

«Je suis arrivé avec ma femme à 16 h10 pour chercher nos enfants, il y avait déjà deux voitures de police et six policiers», raconte Gérard. Les fonctionnaires de la police nationale ont choisi d’intervenir au moment de la sortie de l’école pour arrêter ces deux élèves soupçonnés d’avoir volé un vélo. L’établissement, situé dans l’agglomération bordelaise, compte huit classes pour un effectif de 193 élèves provenant pour beaucoup des lotissements voisins.

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A lire sur Liberation.fr - les nouvelles aventures du groupe Bouygues

24 heures de garde à vue… pour une mauvaise blague reçue par texto. Le Courrier Picard raconte, dans son édition de ce week-end, comment Stéphane, un jeune homme de 29 ans habitant Abbeville (Somme), a passé une nuit au poste. Tout commence avec un SMS envoyé par un collègue de travail: «Pour faire dérailler un train, t’as une solution ?».

Stéphane ne réagit pas à la plaisanterie. Mais le 16 avril, il est convoqué au commissariat d’Abbeville en fin d’après-midi. Il s’y rend sans inquiètude. Mais sur place, le ton change: «J’entends parler d’affaire criminelle, de terrorisme, et d’une garde à vue qui pourrait durer dix jours, raconte Stéphane au Courrier Picard. On me demande si je suis capable de choses farfelues comme, par exemple, faire dérailler un train.» Le jeune menuisier donne le nom de son collègue, auteur du SMS. La police perquisitionne chez lui, et le ramène également au commissariat.

Vers 16 heures, Stéphane est placé en garde à vue, sur instruction du parquet. «C’était un véritable choc. En deux secondes, j’ai eu l’impression de devenir un vulgaire criminel. Je me retrouve dans une belle cellule jaune qui sent la pisse, j’ai l’impression d’être traité comme un chien.» Le lendemain, les auditions reprennent. Stéphane ne retrouve la liberté qu’à partir de 16 heures, soit au bout de 24 heures de garde à vue. L’auteur du SMS est également libéré.

Stéphane s’est en fait rendu coupable de «non dénonciation de crime» face à ce SMS jugé «tendancieux». D’où le placement en garde à vue, une «procédure pénale [qui] est la même pour tout le monde, que le risque soit probable ou peu probable», rappelle Éric Fouard, le procureur de la République d’Abbeville. Ce dernier admet cependant que la récente affaire de Tarnac (Corrèze) «a certainement joué en sa défaveur».

Quant à savoir comment ce SMS a fini sur le bureau du procureur, il faut chercher du côté de l’opérateur, selon Le Courrier Picard. «L’appareil sur lequel Stéphane a reçu ce SMS était un téléphone prêté par l’opérateur, le sien étant en réparation», explique le journal. «L’opérateur a le droit de consulter ces messages et le devoir d’alerter les autorités s’il estime qu’un crime ou un délit est susceptible d’être commis», ajoute le procureur d’Abbeville. Sur Rue89, une porte-parole de l’opérateur concerné, Bouygues Telecom, indique qu’une enquête interne a été ouverte. «Un opérateur n’est pas autorisé à délivrer le contenu d’un SMS aux autorités, sauf s’il y a réquisition judiciaire. Nous n’avons pas le droit de prendre connaissance des contenus échangés par nos clients.» Contacté par Liberation.fr, Bouygues Telecom n’a pas souhaité faire de commentaire.

Par Reuters, publié le 02/04/2009

PARIS – Les violences policières restent trop souvent impunies en France, qui ne s’est pas donné les moyens d’enquêter en toute indépendance pour permettre aux victimes d’obtenir réparation, estime Amnesty International.

A Lire sur L’express.fr

Un article édifiant issu du blog de Maitre Eolas – issu du hournal officiel, dont la lecture peut être très instructive…

Pourquoi appelle-t-on la police aux frontières la PAF ?

paf1 PAF la policeLe 15 mars 2006, alors qu’il se trouve dans le hall 2 de l’aéroport de Toulouse-Blagnac pour prendre un avion à destination de Paris, précisément à 7 h 17, heure affichée à cet instant par l’horloge, l’attention de M. P.D. est appelée par « des cris intenses exprimant une douleur profonde ».

Contournant l’escalier pour observer la scène, il constate la présence d’un « homme à terre, immobile, (…) en souffrance, (…) qui n’oppose aucune résistance ». Dans le même laps de temps, il voit « un policier (…) donner des coups de pied espacés à l’homme au sol », coups qui l’atteignent à l’abdomen. Selon lui, « l’individu ne se défend pas (…). Entravé les mains dans le dos, il n’a pas la possibilité de se protéger ». La scène dure trois minutes, jusqu’à ce qu’un attroupement se forme et que les policiers cessent de frapper. Indigné de voir des agents publics se comporter de cette manière, il en informe le parlementaire susdésigné pour lui permettre de saisir la commission.

Et que croyez-vous qu’il arriva ?

Lisez donc ici la suite donnée à cette affaire…

Article engagé à lire sur Agoravox :

Fainéant par nature, je dois dire que je n’ai pas l’habitude d’écrire deux articles dans la même journée. Surtout en ces temps de nuit brune et qui n’en finit pas. Je préfère aller au bistrot et boire comme mes concitoyens. Boire plutôt que d’écrire. Même si j’aime beaucoup écrire. Parce qu’écrire ça demande de réfléchir. Et en ce moment réfléchir, ça me fait mal. Ca fait me fait honte… J’en ai marre d’avoir honte. Marre d’avoir mal. J’ai pourtant eu 3 opérations à cœur ouvert. C’est dire si je sais ce que c’est que d’avoir mal. Si j’ai perdu l’habitude de me plaindre. Mais je n’ai jamais eu autant mal au ventre que depuis que Sarkozy est passé. Je suis un citoyen et mon devoir premier c’est de mordre la pomme de la Liberté. Putain de pomme empoisonnée. La liberté est véreuse si tes frangins ne te sont pas tous égaux.

Aujourd’hui pourtant tout allait bien. C’était jour de cessez-le-feu à Gaza. Le monde s’est enfin décidé de demander à l’armée israélienne de se calmer et de laisser un peu les gosses respirer sous les bombes. Seulement voilà, une nouvelle m’est tombée sur le coin de la gueule comme un pavé perdu : « Williana 12 ans est en prison ». Comment ? Pardon ? Quoi ? Qu’est-ce ? Ai-je bien lu ? Pour tous ceux qui ont la même réaction que moi la première fois, je répète : « Williana, 12 ans est en prison ». Mais… heu… où ça ? A Gaza ? En Turquie ? En Russie ? En Chine ? Non, non. Williana, 12 ans, est en prison. Ici. En France. A Paris, capitale mondiale de la culture. La ville de l’Amour, des Lumières. En France, le pays de la liberté. En France, quoi ! Bordel ! Réveille toi ! Secoue toi ! Oui, ici ! En France ! A côté de chez toi ! Ou presque… à Orly.

La suite à lire ici… 

Un extrait d’autre article du Monde

Baptisons-le Jules pour cette fois. Début décembre 2008, ce jeune salarié d’un cabinet d’architecte de l’agglomération nantaise a eu la surprise de voir sa biographie publiée dans le bimensuel Le Tigre. Ce magazine alternatif a décidé de lui consacrer son « premier portrait Google », collectant mille détails de la vie de cet anonyme « grâce à toutes les traces qu’il a laissées, volontairement ou non » sur des sites de réseau social comme Facebook, Flickr ou YouTube.

L’article qui en résulte est volontairement glaçant. « Bon anniversaire Jules », lit-on en guise d’accroche, avant de découvrir la date anniversaire de l’intéressé. « Tu permets qu’on se tutoie, Jules ? Tu ne me connais pas, c’est vrai. Mais moi, je te connais très bien. » S’ensuit un résumé précis des voyages et goûts musicaux de cet homme, ainsi que de ses différentes rencontres amoureuses.

Le Tigre revendique pleinement ce déballage, voulant mettre en exergue « l’idée qu’on ne fait pas vraiment attention aux informations privées disponibles sur Internet et que, une fois synthétisées, elles prennent soudain un relief inquiétant« .

Alerté par un ami de la diffusion de ce portrait, Jules a d’abord pris la mésaventure à la légère. « Mais quand j’ai commencé la lecture, cela m’a fait pâlir », rapporte-t-il au quotidien nantais Presse Océan, qui a révélé l’affaire. L’internaute a aussitôt demandé la suppression de l’article mis en ligne sur le site du Tigre. Désormais, seule une version édulcorée et travestie subsiste.

Jules, qui affirme avoir désormais « verrouillé » sa vie, n’entend pas porter plainte. « Ce serait de toute façon difficilement tenable devant un juge, estime Alex Türk, président de la Commission nationale de l’informatique et des libertés (CNIL). Le magazine n’a fait qu’utiliser des sources publiques. »

Cette mésaventure illustre la complexité de la galaxie Internet. « Le fait même d’entrer dans ce type de réseau, souligne M. Türk, revient à accepter de réduire son périmètre d’intimité. »

« Les nouvelles technologies favorisent la confusion des espaces publics et privés, renchérit Dominique Pécaud, sociologue à l’université de Nantes. D’un côté, on glisse vers une privatisation des espaces publics, via notamment la vidéosurveillance. De l’autre, on expose sa vie privée dans des espaces qui sont presque publics. On assiste à un recentrage sur l’individu, comme s’il devenait une institution. »

Se pose « une question fondamentale de nature psychologique et philosophique », selon M. Türk : « Qu’est-ce qui fait que les jeunes ont besoin d’exposer leur vie intime et d’apprendre tout de la vie d’inconnus ? Il y a là un étrange phénomène d’exhibitionnisme partagé et de narcissisme mutuel. »

La CNIL, indique-t-il, a été sollicitée il y a peu par une autre victime collatérale du Net : « Lors d’un entretien d’embauche, un jeune homme s’est vu présenter une photo de ses fesses. Ses employeurs potentiels l’avaient trouvée sur Internet. Cette image était la conséquence d’une soirée arrosée. Il n’a pas eu l’emploi. »

Les vingt-sept CNIL européennes souhaitent proposer « un certain nombre de garde-fous » avant la fin de l’année, afin de permettre aux adeptes du Web d’effacer leurs données dès qu’ils le souhaitent.

Yan Gauchard

Source NouvelObs.com

Lors de l’audience de rentrée solennelle de la Cour de cassation, Nicolas Sarkozy a annoncé sa volonté de supprimer la fonction de juge d’instruction, remplacée par un juge de l’instruction qui ne dirigera plus les enquêtes.

Un cordon de gendarmes a bloqué l’accès à la Cour de cassation à une centaine d’avocats et de juges d’instruction qui se sont rassemblés sur les marches du palais de justice pour dénoncer une « justice à deux vitesses » et qui scandaient « avocats, magistrats pour une justice indépendante ».

Plusieurs juges d’instruction antiterroristes, comme Marc Trévidic ou Marie-Antoinette Houyvet, financiers (dont la doyenne des juges d’instruction parisiens Françoise Desset) ou spécialisés dans la criminalité organisée (Jean-Louis Périès, Baudouin Thouvenot) ou la santé publique (Marie-Odile Bertella-Geffroy) ont participé au rassemblement.

De nombreux avocats, dont Mes Léon-Lef Forster, Françoise Cotta ou encore Patrick Maisonneuve, ainsi que la présidente de l’Association française des magistrats instructeurs (AFMI), Catherine Giudicelli, y ont également pris part.

« Que les magistrats instructeurs soient supprimés entraînerait une situation arbitraire inquiétante« , a estimé Me Forster. Selon lui, « nous assistons déjà dans les enquêtes préliminaires, les citations directes, les comparutions immédiates à des enquêtes non contradictoires qui ne préservent pas les droits de la défense et qui ne sont pas toujours efficaces dans la recherche de la vérité ».

À l’issue du rassemblement, les manifestants ont appelé à « des états généraux de l’ensemble du monde judiciaire dans les délais les plus brefs pour préparer la réplique au projet ». 

« La suppression du juge d’instruction au profit d’une enquête menée par le seul parquet constitue la menace d’une des plus graves régressions en matière de droits de la défense et d’équilibre du procès pénal que la France connaîtrait depuis ces dernières années« , écrit la Ligue des Droits De l’Homme dans un communiqué. En matière d’équilibre entre accusation et défense, « les dérives actuelles ne trouveront aucune solution dans le renforcement du pouvoir de la police et du parquet », ajoute-t-elle, intimant au gouvernement de « revoir la copie de sa politique pénale au lieu de supprimer tout obstacle à son contrôle indépendant ».

Eva Joly : « Dans la solution qu’il propose, votre président de la République, les enquêtes seront confiées à un parquet qui lui est soumis », a commenté sur Europe 1. Les magistrats du parquet sont hiérarchiquement soumis au ministère de la Justice. « Comment est-ce qu’on peut croire cinq minutes qu’un parquet aux ordres mènera plus et mieux les enquêtes et assurera mieux les libertés publiques qu’un juge? », a-t-elle demandé. « Pour moi c’est une régression (…) un verrou pour empêcher les enquêtes qui gênent le pouvoir politique » et « cette réforme ne doit pas passer », a insisté l’ancienne magistrate.

Corinne Lepage, vice-présidente du Mouvement Démocrate (MoDem) et avocate à la Cour d’Appel de Paris : « Après la réforme de l’audiovisuel public, le fichage généralisé, cette réforme qui n’a aucun caractère d’urgence participe d’un ensemble cohérent qui n’a pour seul objectif que de verrouiller l’appareil démocratique et favoriser une certaine délinquance, notamment politico-financière, en toute sécurité ». « La suppression du juge d’instruction vient donc en quelque sorte coiffer cet édifice afin de disposer d’une justice aux ordres, après avoir construit un système de contrôle direct et indirect des médias« . « Dans la mesure où d’ores et déjà la constitution de partie civile a été considérablement réduite », un tel projet « signifierait qu’en réalité, plus aucune affaire politico-financière ou aucune affaire déplaisant au pouvoir ne pourrait faire l’objet d’une instruction en France ». 

Les autres réactions           

On remarque le cynisme et la com’ sur le ton « on change un juge d’instruction en juge de l’instruction, vous voyez, ce n’est rien »… Grave repli démocratique, réforme de nouveau précipitée et bâclée, sans concertation – c’est une vraie manie…

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