RSF marchait sur deux jambes : la défense des journalistes réprimés dans le monde et la réflexion critique sur le métier de journaliste. Un second volet auquel tenait beaucoup Guillebaud : i«quand on interpelle les leaders des pays du tiers-monde sur les atteintes aux libertés de la presse chez eux, la question qui se pose automatiquement à nous, est de savoir quel usage nous faisons de notre liberté.» Or, au bout de sept ans, Robert Ménard a arrêté la critique des médias au prétexte que l’on ne pouvait à la fois tendre la sébile aux médias d’une main et leur donner des coups de bâton de l’autre. […] [NDR. je n’en sais rien, mais s’il mène déjà à bien lecombat contre la repression des journalistes, ce serait déjà bien… Mais c’est vrai qu’il ne fait rien pour lutter contre les talibans, le terrorisme, la drogue, la guerre en irak, la disparition des bébés phoques et de l’ours blanc, etc.]Mais on doit également noter que la PME RSF prend des allures de multinationale du Bien : 5 000 tee-shirts noirs vendus en deux jours, par ici la monnaie ! [NDR Et oui, c’est sûr, en plus une ONG n’a pas besoin d’argent c’est bien connu !!! Et 5 000 fois 2 ou 3 euros de marge, ils vont acheter plein de chateaux… Rien que le prix des billets pour aller à Olympie et les frais d’avocat auront absorbé une bonne partie, mais bon…] En tout Bien tout honneur, rétorquera-t-il en ex-trotskiste roué et rhéteur, et il aura raison.
Ce pied-noir de 54 ans, fils d’un militant de l’OAS, [NDR : il n’aurait pas un grand père nazi des fois aussi ?] a exercé de nombreux métiers […]Toujours vif, jamais posé, le patron -réélu au poste de secrétaire général tous les cinq ans- de RSF est toujours à un rien du dérapage verbal. Cet homme d’allure plutôt austère donne l’impression de n’être jamais dans la réflexion. Il dit ne pas aimer les « grands discours », préférer l’action. Et il semble mépriser l’attitude « très française » qui consiste à mettre de la « philosophie » dans toute chose. […]
Ménard l’a souvent expliqué, sans détour : il ne critique pas les médias français car il en a besoin pour relayer le message de RSF. […]
Actif, pragmatique et rudement susceptible. Robert Ménard ne supporte pas la critique.
là encore, sur Acrimed :
Ménard a » longtemps été militant de la Ligue communiste révolutionnaire (LCR) avant d’effectuer un bref passage au Parti socialiste » [NDR Oui, comme Jospin par exemple] […]Mais Ménard, » dans un souci d’efficacité autant que par tempérament » (sic) choisit délibérément d’abandonner… le deuxième aspect, la critique des médias : il ne veut pas risquer d’entrer en conflit avec les grands patrons de la presse française :
» Je découvre, en somme, qu’il est difficile de mener de front nos deux activités : pour défendre les journalistes dans le monde, nous avons besoin du soutien consensuel de la profession, tandis que la réflexion critique sur le métier de journaliste prête par définition à polémique. Comment, par exemple, organiser un débat sur la concentration de la presse et demander ensuite à Havas ou à Hachette de sponsoriser un évènement ? » écrit-il en 2001 dans son livre Ces journalistes qu’on veut faire taire. […]
Tandis que Brauman » continue de déplorer l’autoritarisme de Robert Ménard et la « dictature domestique », qu’il fait, selon lui, régner sur RSF. «
Un réponse de sa part sur nonfiction :
Il a avoué ne pas assumer certaines prises de positions faites au nom de l’association. « On n’ose pas aller contre l’opinion publique. Je le regrette et j’en ai honte ».Lors de cette conférence, organisée par la fondation Forum 2000, le journaliste s’est attaché à livrer sa vision des médias et du journalisme. Ou plutôt des journalismes : difficile en effet de mettre sur le même plan les conditions de travail éprouvées en France et en Érythrée. Néanmoins, « on se doit d’être exigeant dans nos propres démocraties », dit-il. « Aujourd’hui, les journalistes français sont menacés par deux choses : la séduction des politiciens et l’opinion publique. » Robert Ménard s’était pourtant bien gardé d’orienter le projecteur à l’intérieur de son propre pays en tant que secrétaire général de RSF, et pour cause : « J’ai trop besoin de la presse pour la critiquer comme j’en ai envie, et pourtant elle est critiquable. »
Mais la plus agréable, est celle-là je pense sur Cuba Solidarity Project :
Robert « RSF » Ménard défend la publication de Mein Kampf par ALLARD Jean-Guy le 7 novembre 2006Ses interlocuteurs n’en croyaient pas leurs oreilles. Robert Ménard, chef de la controversée [NDR Ah bon ?] ONG française Reporters sans Frontières, défendant avec véhémence le droit de publier sur Internet des textes qui nient les massacres de juifs par les nazis, de propagande fasciste et même du livre Mein Kampf, de Adolf Hitler.
Mardi le 31 0ctobre, 19h45, sur les ondes d’Europe-1, l’animateur Pierre-Marie Christin recevait à son émission À l’air libre, Ménard et trois spécialistes d’Internet dont le sociologue Philippe Breton.
En commençant son intervention, Ménard répète son habituelle rhétorique sur un réseau où tout est permis, accompagnant ses théories d’attaques contre la Chine, la Tunisie et toute une série de pays où l’État ne permet pas une utilisation échevelée du réseau des réseaux.
Breton l’interrompt alors : « On a l’impression qu’avec Internet on fait la promotion d’un monde qui serait hors la loi, qui serait par nature en dehors des lois des différents états nationaux (…) En France, une partie des contenus Internet sont hors la loi, sont contrevenants par rapport aux lois françaises »
« Ce discours d’une liberté d’expression totale aboutit à transformer un formidable outil en un océan de désinformation », ajoute le spécialiste [NDR Merci « le spécialiste ».. Pourrais-tu alors expliquer au couillon que je suis ce qu’est une « liberté d’expression non totale », donc partielle steplé ? Du coup, en Chine, il y a bien une liberté d’expression, certes partielle ?Saint Noam, priez pur lui…] Ménard réplique hors de contexte et essaie de s’éloigner d’un débat qu’il sait risqué.
Breton l’interpelle de nouveau, lui rappelant qu’un an auparavant, quand des organisations sociales ont demandé à un tribunal l’interdiction de sites néo-nazis, Reporters sans frontières s’était opposé à cette demande [NDR Oui, c’est tous des nazis qui défilent au pas de l’oie le matin].
Ménard n’a alors eu d’autres choix que de confirmer le fait mais s’est lancé de nouveau dans une rhétorique à laquelle est déjà habitué son public. Le sociologue Breton lui a alors lancé une question bien claire : « En France, Mein Kampf est interdit de publication, d’édition, est-ce que vous considérez que sur Internet on peut mettre Mein Kampf au nom de la liberté d’expression ? »
« Bien sûr », a répondu Ménard, provoquant la désapprobation générale des participants en studio.
Bien. Ce post un peu long n’a évidemment pas pour but de défendre Robert Ménard, ni d’expliquer qu’il a le meilleur caractère du monde et qu’il faut le sanctifier.
MAIS, je me dis juste, tous ces beaux penseurs qui trainent les autres dans la boue, qu’ont-il fait concrètement pour améliorer ce monde ?
Ménard a été arrêté deux fois en 2008, dont une fois à Paris, le 14 juillet, alros qu’il manifestait contre la venue du président syrien… Et vous ?
Il y a des critiques qui ne demeurent « critique » que le temps de n’avoir pas réfléchi. [Paul Valéry]
Tant qu’il y aura des dictatures, je n’aurai pas le coeur à critiquer une démocratie. [Jean Rostand]
Un critique qui n’a rien produit est un lâche. [Théophile Gautier]
La critique est une chose bien commode : on attaque avec un mot, il faut des pages pour se défendre. [Jean-Jacques Rousseau]
La critique est la puissance des impuissants. [Alphonse de Lamartine]
Quand on fait quelque chose, on provoque des critiques chez trois catégories de personnes : 1) celles qui font la même chose ; 2) celles qui font le contraire ; 3) et surtout celles qui ne font rien. [George S. Patton]